Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

2 mars 2005 3 02 /03 /mars /2005 00:00

J’avais fait le premier « step » en allant à ce cours d’essai. Maintenant il fallait aller plus loin et s’équiper. Laurent m’avait donné l’adresse où trouver ce dont j’avais besoin. Il s’agissait du magasin R.I.T.M. Le samedi suivant, dans la matinée je suis donc parti chercher ma paire de chaussure et mes fers. Le magasin était très petit, si petit que je me demandais s’il y avait des chaussures de claquettes. Bien que Laurent m’avait dit que ce n’était pas la peine d’acheter une chaussure de claquette, mais de prendre les éléments pour la faire faire par un cordonnier, j’ai demandé à la vendeuse si elle en avait. Elle m’a répondu que oui puis m’a demandé ma pointure. J’ai essayé une paire mais elle était trop petite. J’ai donc demandé la taille supérieure. Malheureusement elle n’en avait pas. J’ai donc opté pour l’autre solution. Elle m’a donc proposé une paire de chaussures Fred et un jeu de fers Capezio. J’ai essayé les chaussures, elles étaient nickel. J’ai donc décidé d’acheter la paire de chaussures avec les fers. En passant à la caisse la vendeuse m’a expliqué qu’il me suffisait d’aller chez un cordonnier pour qu’il puisse monter les fers.

 

Il était presque midi et je ne connaissais aucun cordonnier à Marseille. J’ai sillonné un grand nombre de ruelles sans succès. En arrivant auprès de chez moi j’ai enfin trouvé un cordonnier mais il était déjà fermé. Il devait être 12h10 et le cours commençait à 14h. Je me suis empressé de rentrer chez moi pour manger et essayer de monter les fers moi-même. Rien à faire, j’étais certainement pas cordonnier et toutes mes tentatives échouaient. Je n’avais pas envie d’aller au cours sans ma paire de chaussure de claquettes. Finalement, j’ai loupé le cours. J’étais triste.

 

Le samedi suivant, je me suis réveillé un peu plus tôt que prévu avec la ferme intention d’aller monter mes chaussures de claquettes. J’avais noté les horaires d’ouverture du cordonnier d’à coté de chez moi. En arrivant dans sa boutique je lui ai expliqué mon problème. En lui disant que je voulais monter des chaussures de claquettes il m’a regardé avec de grands yeux comme si j’étais un extra-terrestre. Il regardait mes chaussures et mes fers avec interrogation comme si c’était la première fois qu’il voyait ça. Dans le même moment un de ses collègues qui avait entendu la conversation dit « Mais si, c’est des chaussures de claquettes, j’ai connu un pompier qui faisait des claquettes à l’époque, il était bon ». Je commençais à être rassuré. Le collègue ausculta mes chaussures et mes fers un moment, puis me dit qu’il pourrait me faire ça. Je lui ai demandé combien de temps il lui fallait pour monter les fers, il me répondit de venir un peu avant midi.

 

Le temps passa très vite, j’avais hâte de voir mes chaussures ferrées. Je ne fus pas déçu, en arrivant chez le cordonnier tout était fini. Les chaussures étaient encore chaudes et sentaient la colle. Une fois chez moi je n’ai pas résisté à mettre mes chaussures. Ca glissait énormément et j’avais du mal à reproduire les pas qu’on m’avait appris il y a deux semaines. En plus le son que je produisait était vraiment pas terrible, rien à voir avec celui de Laurent ou de certains élèves.

 

13h30, c’était l’heure de partir et de prendre le bus pour aller au cours. J’étais surexcité. En arrivant dans la salle Laurent était très content de me revoir et Lucette sa femme me dit :

 

« Il y a un autre garçon. »

Partager cet article
Repost0

commentaires