Cette année chez Laurent il ny avait pas de spectacle de fin dannée de prévu. Les cours étaient du coup moins motivant bien que javais commencé le cours avancé qui mapportait beaucoup. Avec Pierre on continuait à sentraîner en dehors du cours. Cependant javais envie de rencontrer dautres Tap-danceurs et à Marseille, mis à part ceux du cours de Laurent je nen connaissais aucun. Comme javais Internet, javais déjà fait des recherches sur le web sur le mot clé « tap-dance » et javais trouvé pas mal de choses dont des sites sur Savion Glover un tap-danceur noir américain qui dansait sur de la musique funk et aussi le site de lécole Offjazz qui est une école de danse à Nice.
Un jour, comme jétais inscrit à la newsletter du site dOffjazz, je reçu un mail qui présentait un stage de claquettes qui allait se tenir à Offjazz. Comme le prix me paraissait abordable et que le programme du stage était alléchant je décidai de minscrire à ce stage. Ca allait être loccasion pour moi de goûter à dautres professeurs de claquettes mais aussi de découvrir la ville de Nice que je ne connaissais pas.
Jétais arrivé à Nice la veille du stage. Javais loué une chambre dans une chaîne dhôtel. Jétais tout excité de me retrouver à Nice pour ma passion. Jai rapidement fait le tour du vieux Nice pour repérer les locaux du stage. Le Vieux Nice était calme et me rappelait un peu Perpignan pour sa luminosité.
Le lendemain je me dirigeai à lécole Offjazz. Les locaux étaient très différents de ceux de Laurent. En arrivant au comptoir je me suis présenté et la dame de laccueil ma demandé à quel stage je désirai participé. En effet il y avait plusieurs niveaux. Je choisi de commencer par le stage intermédiaire dun certain Uwe Meusel. Il y avait beaucoup délèves, tous plus jeunes que moi. Ce qui me frappa dès le début cest la musique sur laquelle le professeur nous faisait danser. Il ne sagissait pas de musique style broadway comme chez Laurent mais de musique moderne. Le son de Uwe était cristallin. Je me demandais comment il faisait pour obtenir un tel son sur un sol qui nétait pas vraiment un parquet. Lambiance était bonne et les élèves sympathiques. Lun dentre eux me pris pour un danseur professionnel ce qui me flatta. Je compris très vite que tous les élèves faisaient parti de lécole Offjazz. Ils avaient tous en général un bon niveau. Jarrivai à suivre cétait lessentiel.
Laprès midi je me suis décidé à participer au stage du patron de la maison, Mr Gianin Loringett qui ne lâchait pas son béret. Son cours était différent. Cétait un autre style que Uwe. Jétais assez étonné de voir évoluer Gianin car il navait pas lallure des danseurs de claquettes comme je me les imaginais. Dès le début de son stage jeu peur. En effet à peine avait-il montré un pas quil engueula sévèrement un élève. Très rapidement il nous dit de ne pas nous inquiéter car il sagissait de son fils. Bizarrement jeu plus de mal à ce cours peut-être parce quil allait plus vite vu que la majorité des élèves prenaient des cours avec lui. Entre les stages je discutais avec les élèves et je regardais les vidéos de claquettes qui passaient en boucle sur un téléviseur du hall dentrée. Jétais émerveillé par ce que je voyais. Il sagissait de vidéo de concours de claquettes récents mais aussi dimages darchives. Cest dailleurs en regardant une de ces vidéos que je fis la découverte des Nicholas Brother. Ce duo de tap-danceurs noirs américains faisait des choses si incroyables que je me demandais sil ne sagissait pas dextra terrestres. Gianin en me voyant obnubilé par leurs numéros ne me cacha pas quil les considérait comme le top.
Le lendemain jai participé à latelier chorégraphique animé par Gianin. Au début du cours je ne compris pas trop ce qui se passait. Gianin nous dit daller chercher une canne dans le fond de la salle. Je me retrouvais donc en ligne comme tout le monde avec une canne à la main. Très vite je compris à quoi devait servir la canne. Gianin allait nous initier au maniement de la canne. La séance fut un très bon moment, je nimaginais pas quon pouvait combiner aussi bien les tap et le bruit que fait la canne contre le sol.
Ce stage, que jai énormément apprécié, ma montré que les claquettes étaient une discipline bien vivante et en évolution constante. Je me suis toujours promis de revenir un jour à Nice pour un nouveau stage car ça cétait très bien passé.
De retour à Marseille je me suis empressé de montrer à Pierre tout ce que javais appris dautant plus que javais acheté le CD des bandes sons du stage.